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Le contrôle technique des corbillards

Vehicule de transport de corps

Conformité des véhicules de transport de corps.

Propos recueillis par Guillaume Baill.

Lorsqu’il est mis en service, le caisson d’un véhicule de transport de corps avant mise en bière (ou mixte) fait l’objet d’un contrôle de conformité, qui le suivra toute sa vie. « La première étape consiste à contrôler la présence de ce document, et de vérifier que le numéro qui y est indiqué correspond bien au numéro de série de l’appareil ». Ca, c’est pour la partie facile.

Plus technique, on calcule un coefficient de transmission thermique des caissons isothermes.

« Il est réalisé habituellement un calcul de coefficient de transmission thermique approché en fonction de l’âge du caisson, en utilisant la formule de la circulaire 2001/153 du 22/03/2001, c’est à dire en appliquant un coefficient d’actualisation qui augmente le coefficient de transmission thermique du caisson neuf de 10% tous les 3 ans.

La circulaire a donné 3 exemples à 3/6/9 ans en arrondissant le coefficient à 1.1, 1.2 et 1.3.

Cette formule est désormais applicable au-delà de ces dates.

Le coefficient d’actualisation a donc une valeur de 1.1 Puissance (n/3) à l’année n, soit respectivement 1.1/1.21/1.33/1.46/1.61 au bout de 3/6/9/12/15 ans.

Pour un caisson dont le coefficient thermique en neuf serait de 0.48 W/mÇ/°K, les valeurs calculées à 3/6/9/12 ans seront ainsi de 0.53/0.58/0.64/0.70. L’utilisation de la formule permet de définir l’année où l’isolation du caisson ne sera théoriquement plus conforme (>0.7) et donc l’année où il devra être remplacé ou subir un contrôle en station d’essai pour vérifier sa conformité. Bien entendu cela suppose que le caisson reste en bon état. »

Et de rajouter : « Si vous avez un doute, communiquez-nous votre PV de station d’essai, nous vous informerons…» Sympa non ?

Contrôles des véhicules de transport de corps.

« On contrôle l’état de l’isolation du caisson, pour vérifier qu’il n’y a pas de défauts, ces derniers pouvant entraîner une déperdition thermique ». L’inspecteur poursuit ensuite son inspection « Il vérifie qu’il n’a pas de système d’aération ou de partie vitrée. On inspecte aussi la surface interne du compartiment, pour vérifier qu’elle est lisse et imperméable ».

Les équipements du caisson

L’inspecteur vérifie les équipements du caisson ; la porte, qui doit pouvoir être bloquée en position ouverte, et doit également pouvoir s’ouvrir de l’intérieur. De même pour les civières, qui constituent des équipements obligatoires « Elles doivent être lisses, imperméables, et pouvoir être nettoyées sans que cela engendre de la corrosion. Sont vérifiés aussi les guides de ces civières à l’intérieur du caisson, sous forme de rails, ainsi que leur dispositif d’amortissage et de blocage ».

Mesure de température.

Le point crucial du contrôle est la mesure de température. « On réalise cette mesure à vide, sans civière. On place le thermomètre dans le caisson, qu’on met en marche. Le compartiment doit atteindre une température donnée dans un délai imparti. Ainsi, pour une température ambiante entre 15 et 30 degrés, la température du caisson doit se situer entre zéro et 7 degrés, en moins d’une heure. Bien entendu, nous tenons compte des éléments. Si le véhicule et situé en plein soleil alors qu’il fait quarante degrés, les résultats sont impactés ; nous différons le contrôle ».

Les résultats sont corrélés avec ceux de la sonde externe destinée à indiquer à l’utilisateur du véhicule son bon fonctionnement. « On vérifie la température affichée, la sonde doit fonctionner. Ceci, la pompe funèbre doit déjà le savoir, sinon ça veut dire qu’elle ne contrôle jamais sa sonde, ce qui est grave ».

Si tous ces éléments sont en conformité, votre véhicule est prêt à repartir, bon pour le service.

Propos recueillis par Guillaume Baill
funeraire-actualites.fr