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Accueil du public dans les crématoriums, les normes

Crématorium
Photo Facultatieve Technologies

Contrôle de crématorium.

Propos recueillis par Guillaume Bailly.

Les crématoriums sont contrôlés sous deux grands chapitres » explique Michel Chazottes « D’un côté, le bâti, qui est contrôlé tous les six ans, et de l’autre, le four et les rejets de gaz, tous les deux ans ».

Un crématorium doit comporter un certain nombre de pièces dédiées. Avant toute chose, l’inspecteur vérifie qu’il existe une partie dédiée à l’accueil du public et une partie technique distincte. « Celle-ci est réservée aux professionnels » explique Michel Chazottes « et le public ne doit pas y accéder ». C’est pourquoi il est indispensable de les distinguer et de les indiquer. « La partie publique comprend une entrée et une salle d’attente ; Une salle de cérémonies et une de remise de l’urne sont également très importantes » poursuit Michel Chazottes.

Là où les portes qui permettent de circuler de la partie publique à la partie technique sont contrôlées « Il doit soit y avoir un système de sécurisation, une serrure, un digicode, soit un panneau indiquant que l’accès est interdit au public » et Michel Chazottes ajoute « il vaut mieux préciser que le panneau doit être du côté public… »

 

Crématorium, les normes.

« Le passage de la porte menant de la salle de cérémonies à la partie technique, celle par où doit passer le cercueil, doit mesurer 110 centimètres de large, et le couloir doit mesurer 120 centimètres de large ». Avec des nuances importantes « Bien entendu, le couloir est concerné… uniquement si il existe » sourit Michel Chazottes, « et les crématoriums dont la construction est antérieure au 24 décembre 1994 ne sont pas concernés ».

« Ce n’est pas seulement un contrôle théorique : on vérifie qu’il est possible de manœuvrer un cercueil en position horizontale dans les passages qu’il est censé pouvoir emprunter. Si notre inspecteur a un doute, un passage un peu biscornu, l’inspecteur emprunte un chariot et vérifie ».

Une norme est souvent oubliée, l’acoustique « Il doit y avoir une bonne isolation acoustique, 30 décibels pour les bruits provenant de l’extérieur, et 38 pour les bruits provenant de l’intérieur. Des tests sont faits généralement au moment de la livraison, inclus dans le dossier de construction, mais si de tels résultats ne sont pas disponibles, c’est au gestionnaire qu’incombe d’apporter la preuve que ces normes sont respectées ».

La salle de vision

La salle de vision à partir de laquelle les familles assistent à l’introduction du cercueil sont de deux type : vision directe, à travers une vitre, ou indirecte, par le biais d’une caméra. « En commençant par le commencement, le premier contrôle consiste à s’assurer que cette salle existe. » elle doit être indépendante.

« Encore une fois, les crématoriums construits avant le 24 décembre 1994 ne sont pas concernés » mais, ajoute Michel Chazottes « Certains crématoriums antérieurs à cette date ont installé un système vidéo, et on ne peut que s’en réjouir. »

La salle de vision directe doit être protégée du feu « Elle doit soit être équipée d’un vitrage coupe-feu pouvant résister une heure, soit d’un volet coupe-feu à déclenchement thermique de deux heures de protection. » les inspecteurs vérifient l’état de l’équipement et la documentation technique de l’installateur.

Les crématoriums sont des installations très sensibles, et, en écoutant Michel Chazottes, on comprend que les normes n’ont pas été établies pour embêter les gestionnaires, mais bien pour permettre aux familles de passer ce moment dans les meilleures conditions possibles.

Propos recueillis par Guillaume Bailly
funeraire-actualites.fr